On reviendra !
Par Pascal Jeanblanc, dimanche 22 mai 2011 à 10:52 :: Prénational M ::#264 ::rss
19h30, le parking de la Croisette arrageoise n’est pas encore bondé et je parviens à garer la 504 en même temps qu’arrivent les acteurs d’un des deux films en compétition.
Comme je ne suis ni auto ni photo… graphe, je les laisse rejoindre, sans les déranger la salle qui servira de Palais des Festivals.
Soirée à gros enjeu pour ceux qui viennent de débarquer, défaite interdite et même victoire impérative pour garder un petit espoir de montée en N3…
Bizarre ce regard que les gens portent sur moi à mon entrée dans la salle bleue….il me faut un dix bonnes minutes pour percuter …. Je porte ce soir un tee shirt orange du plus bel effet (cadeau de mon opérateur téléphonique pour huit années d’une fidélité exemplaire), seul problème, j’affiche ainsi sans m’en rendre compte les couleurs de l’adversaire du soir alors que la consigne Facebook était d’habiller la salle de rouge et de bleu !
Le temps de stripteaser en gradin pour afficher des couleurs plus locales (un grand merci à la brunette à gauche pour les applaudissements), de perruquer mes tempes argentées, de biser quelques mains féminines et de serrer les masculines (ou l’inverse selon le degré d’intimité…) que les acteurs font une entrée mise en jambes au rythme d’un morceau que j’ai un peu de mal à identifier mais qui n’entrera pas de toute façon dans ma sélection top sur Deezer….
Mam, déjà bien chaude, installe son kop juste au dessus de la table officielle où Michel (Mam’s hus…bande) gère le remplissage de la feuille de match les yeux fermés (trente ans de métier ma brave dame…..).
19h45
J’ai l’air un peu con à cette heure précise, dans la mesure où je suis le seul à porter une perruque … mais vu l’ambiance qui va se développer en tribune juste avant le début du combat, je me dis que j’ai finalement fait le bon choix….
Que je te raconte lecteur….
Les visiteurs (une petite centaine) se sont déplacés avec deux grosses caisses qui ouvrent rapidement le bal du son.
Pas de bol (dommage pour Ricoré)….coté local, Jonathan a fait les choses en grand en invitant un orchestre de samba qui, aussitôt mis en route, renvoie la fanfare d’en face direct dans le monde du silence…
Sans faire injure à mon club actuel, chez qui l’ambiance est toujours digne du carnaval de Dunkerque, je peux affirmer que ce soir j’ai vraiment l’impression d’être à Rio …. Certes, sans les culs qui se trémoussent mais coté auditif ça le faisait !
Juste avant le coup d’envoi, je capte le regard illuminé du petit Drabik qui joue probablement, du haut de ses quarante sept ans et des cacahuètes, l’un des plus gros matches de sa longue carrière.
Comme à chaque fois que je le vois, je me pose la question « mais comment qu’il fait François, dans les buts ronchinois pour garder ses bois… en short ? », moi qui ne supporte pas de jouer sans deux voire trois couches (et il n’y a aucun rapport avec une quelconque fuite mon cher Tom …).
Histoire d’agrandir la famille rouge et bleue, Le petit Rémi vient juste d’arriver suivi de coach Huric qui n’a pas changé (non non tou n’as pas changé, tou es toujours mon yougo préféré … tsoin tsoin)
Les bruyants brésiliens sachant se faire discrets, suspendent juste deux minutes le morceau entamé (il est pas joli mon alexandrin…) , permettant ainsi la présentation des deux équipes par l’excellent Père Naux (je l’aime bien celle là…).
Imitant l’orchestre sud américain, les deux hommes en gris, descendus des étages supérieurs toussent dans leur sifflet, histoire de lancer la soirée pour de vrai….
Un peu de fébrilité des deux cotés jusqu’à ce que Paulo (pas Sao pour deux ronds) ne trouve la première ouverture sur contre à la deuxième minute.
Première intervention de Jean Rémi sur l’aile avant que Mimi n’échoue à six mètres et que le Nicolas d’en face ne trouve la solution en pivot pour une première égalisation.
Sur les dix minutes suivantes, les portiers se mettront tour à tour en évidence. ...JR sur ses ailes, quitte à sacrifier son minois, son vis-à-vis visiteur veillant vaillamment à six mètres face à Mimi puis à Tom.
Le score évolue peu … 3 -2 puis 4 – 4 à la dixième.
La défense très haute de la bande à Bibiche semble particulièrement gêner les atrébates qui s’exposent à des contres meurtriers pour un premier écart significatif vers la dix huitième minute.
5 – 8
La seconde exclusion temporaire visiteuse permet à la Rollet’s band de revenir se coller un peu plus près…
7 - 8 à la 21 em
Balle d’égalisation pour Mimi qui bute une nouvelle fois sur le portier et le contre visiteur fait mouche mais Arnaud, discret jusque là, maintient l’écart à un
8 – 9 à la vingt sixième
La petite individuelle de Nico sur le 2 d’en face permet la récupération de deux ballons, mais Pierre encaisse, sans broncher (sans troncher serait mieux) un deuxième coup au visage sous les yeux des hommes en gris ne réagissent pas….
Contre favorable aux oranges avant deux petits buts d’Arnaud qui a enfourché sa mobylette pour un 10 - 10 à une minute de la pause.
La paire grise la sifflera sur une jolie roucoulette que JR verra mourir dans son filet !
Mi temps 10 – 11
Dix petites minutes histoire de prendre quelques nouvelles de mon Yougo préféré (le spécialiste en escaliers de la région…), de siffler une 1664 (Tom croyant toujours que c’est mon année de naissance…) et de biser ou miminer ceux et celles que je n’avais pas vu à l’entrée.
Premier ballon visiteur de deuxième période pour Nicolas L. qui conclut ; sur l’attaque suivante, le combat des Pierres laisse la version Naux sur le carreau pour une petite minute.
Toujours cette défense haute très haut coté mélantois (pourquoi changer quand ça marche), mais c’est souvent à la limite de la régularité dès que les locaux s’approchent un peu trop de la zone.
Tout comme en première période, les gardiens, excellents des deux cotés, neutralisent la majorité des tentatives, et le score n’évolue quasiment pas. 11 -12 à la quarante septième malgré un penalty et quatre ou cinq contres partagés.
Les contacts se durcissent encore sans que la paire chargée de gérer les ébats ne semble s’en inquiéter… Pierre continue d’encaisser mais égalise !
13 -13 à la onzième puis 14 – 14 avant un 15 – 15 arraché par Tom en pivot.
Mais les visiteurs me paraissent plus à l’aise, ils trouvent rapidement les solutions en attaque alors que, coté arrageois, chaque conclusion semble le résultat d’un effort surhumain.
Inexorablement et malgré un JR omniprésent, les oranges s’éloignent au tableau d’affichage, profitant des poteaux successifs de Jonath et de Pierre et de quelques décisions surprenantes d’un des hommes en gris….
Paulo, de retour sur un penalty, sonne le début d’une charge à la fois héroïque et nécessaire que les lillois peinent à enrayer, Pierre lâchant un dernier coup à 21 -22.
La carte rouge sur Jonathan, probablement justifiée (mais qui interpelle un tantinet sur l’équilibre des sanctions) permet une nouvelle fois aux visiteurs de respirer.
21 – 24
Paulo s’y reprend à deux fois sur pénalty pour limiter la casse mais échoue sur sa dernière tentative de sept mètres, en écrasant sa mine sur le poteau ennemi , à l’issue d’une dernière minute plus que plus que confuse……..
Score final 22 – 24
Le temps pour Maurice de mettre une grosse goutte d’huile sur un feu couvant en annonçant un peu vite la montée de ses protégés… réaction immédiate en terrain comme en tribune avec jeux de main …. Jeux de vilain !
C’est con, j’aurais préféré qu’on finisse sur une samba et des applaudissements.
Rien n’est joué donc en ce qui concerne la montée (même si Maurice semblait persuadé du contraire... ) je reviendrai dans 15 jours mais je vais finir par faire une note de frais !